2010 – Voyage en Guadeloupe

du 28 janvier au 09 février 2010

1-IMG-0282Enchantés, déboussolés, envie d’y retourner…

Ce ne sont pas tant les 37 degrés d’écart entre la température de l’air de St François et celle de Paris que les 12 jours extraordinaires que nous venons de passer sur l’ile de Guadeloupe qui nous donnent une furieuse envie d’y retourner.

Le séjour a commencé par un orage doublé d’un arc en ciel sur la plage de l’Anse à la gourde, le dos tourné au restaurant « Chez Honoré », célèbre pour ses langoustes grillées où l’on mange bien et dans un cadre agréable.

Ensuite 11 jours de beau temps, paysages formidables, rencontres toutes plus agréables les unes que les autres. Nos découvertes furent ponctuées de ti-punch et rhums aux saveurs multiples accompagnés d’accras, boudins créoles et boudins de poissons, de gentillesse, de détente et de simplicité.

1-IMG-0541Grande Terre

Grande Terre, pour commencer, vielle de 50 millions d’années de plus que Basse Terre. Terre coralienne de reliefs assez bas, elle accueillait ses visiteurs, il y a bien longtemps, par le port du Moule à condition qu’ils soient autorisés à rentrer ou qu’ils soient de fins navigateurs capables de silloner entre les encres disposées à fleur d’eau et prêtes à déchirer les coques des navires.

En ville, les marchés quotidiens de St François et de St-Anne sont colorés, animés, pleins de charme et  d’odeurs savoureuses. Les punchs au gingembre, coco, épices et bois bandé, fruits de la passion, banane, amande et autres cotoient les confitures maison de patate douce, de bananes ou de fruits exotiques, les essences de vanille ou d’amande, les épices  en tous genres, moulus ou non, les fruits frais et légumes du jardin.

1-IMG-0230On y parle de tout: de goût et de saveurs, bien sûr, mais aussi de plages et de politique interieure, le tout en dégustant des punchs maison ou des mélanges d’épices qui, parfois, emportent le palais dans les contrées rarement explorées du « piment de l’extrême » !

Dans un style un peu différent, le mardi soir à St François, la musique et la fête s’invitent au marché et manger quelques spécialités chez Cathia avec un ti-punch maison : c’est un délice. Et pour couronner le tout, Cathia est adorable.

Une très bonne adresse, bien située, entre St François et St Anne pour passer des nuits calmes et agréables: chez Yannick et Sophie, à l’Anse à la barque. Là aussi l’accueil est chaleureux les bungalows simples, jolis et accompagnés d’une petite terrasse où manger, se détendre et papoter est un régal…

Gecko et Anolis nous ont accompagné tout au long de notre séjour, matins et soirs, mais c’est sur l’ile des Saintes que nous avons croisé leurs grands cousins : les iguanes.

1-IMG-0345Anse Bertrand

Nos autres compagnons de voyage furent nombreux. Scolopandres, crabes, cabris, Sucriers, trembleurs bruns, aigrettes, rouge-gorges, frégates, parmi les oiseaux rencontrés et parmi eux, l’insaisissable et véloce colibri…
Chaque matin ce petit plaisantin venait nous saluer et nous faire entendre que saisir son image serait aussi compliqué que d’éviter la parade des singes qui annoncent le départ du Carnaval de l’épiphanie.

Les balades nous ont emenées ensuite à la porte d’enfer d’Anse Bertrand, le long des des rochers, où le Trou de mam Coco résiste à l’assaut ininterrompu des vagues. Un peu plus tard, vers la pointe de la grande Vigie où admirer le paysage et les curiosités de formation du relief se marie fort bien avec la dégustation du sorbet coco vendu sur place dans la petite cahute devant la mer par des lolos adorables.

Damoiseau

Un peu plus tard, culture oblige, bien-sûr, le parcours de la propriété Damoiseau vaut le détour. On y apprend l’évolution de la culture et du traitement de la canne à sucre et la fabrication du Rhum depuis 1763, création du 1er Moulin à vent sur le terrain de l’habitation Bellevue qui deviendra, en 1942, la propriété de Roger Damoiseau.

1-moulinIl y a tellement de choses à voir, de lieux à visiter et de rencontres, fortuites ou non, à faire que nous arrivions sur les plages que tard dans la soirée…chaque jour. Les journées commencent tôt mais le ciel s’obscurcis vite… à 17h00 il fait déjà plus frais dans l’eau…
Nous avons cherché la plage du Club Med que nous avons trouvé moins belle et moins charmante que la plupart des anses qui ponctuent chaque détour de route et chaque virage le long de la cote.

Le Moule

En poursuivant la route du Moule vers Anse Bertrand nous avons poussé jusqu’à Port Louis où avec Ti-Evasion, nous avons visité la mangrove en Kayak de mer. Palétuviers impressionnants sur lesquels, au ras de l’eau, s’accrochent les huitres forment un lieu de reproduction pour nombre d’especes animales. Là aussi, le spectacle des oiseaux que l’on approche avec douceur est étonnant. Attention aux coups de soleil. A pagayer en se concentrant sur les trajectoires et la vitesse, on en oublie que même par temps couvert, le soleil est bien là et rappelle sa présence en différé…

Enfin, notre première plongée, à Port Louis avec Gwadive, petit club très agréable où Olivier nous a emmené voir l’Oeil, et découvrir les fonds marins des Caraïbes.

1-ecrevisse-vigLa cascade aux écrevisses

La cascade aux écrevisses fut notre première halte en arrivant sur Basse Terre, quelques minutes et kilomètres escarpés après Pointe-à-Pitre. Les ouassous qui, jadis, peuplaient abondamment cette rivière ne sont quasiment plus visibles aujourd’hui. Le site est superbe, bien que très touristique, et se situe en plein milieu d’une végétation tropicale dense, à 5 minutes à pied d’un petit parking ou les sandwichs au marlin sont extra et bienvenus !

Gourbeyre

Arrivés à Gourbeyre, près de la ville de Basse-Terre, face à la marina de Rivière-sens, nous avons tourné un peu en rond pour trouver notre second havre de paix…CGOSH…quasi certains de le prononcer de travers, pour demander notre route : ce fut un squetch ! Petite résidence hotelière bien moins familale que la précédente, les bungalows sont pour autant très agréables et spacieux avec une vue sur le port et la mer… Que demander de plus ?
Les plages de sable noir de Basse-Terre contrastent avec les plages de sable fin de Grande Terre.

1-souffriereDerrière Gourbeyre, la Souffrière culmine et observe avec attention les randonneurs qui viennent mériter son spectacle. Car il se mérite, c’est sûr. Avant d’atteindre le cratère en activité et de découvrir, avec un plaisir non dissimulable, les fumerolles odorantes du volcan, il faut marcher quelques heures, et être patient. Surtout s’il pleut, ce qui est souvent le cas. La montée commence par les sources jaunes, d’eau chaude, dans lesquelles il est possible de se baigner ou de se tremper les pieds…et on y pense pendant toute la montée, voire la descente aussi.

L’odeur de souffre se fait sentir un peu partout, plus ou moins fort, à différents moments de l’ascension. la végétation est très dense et très haute en bas et se raréfie, petit à petit pour se réduire à très peu de mousse tout en haut.

L’abri de montagnards, juste avant de parcourir les derniers mètres qui mènent au cratère, est un lieu fort apprécié après une ascension très pluvieuse. Nous nous y sommes changé avant de ressortir et de découvrir un ciel tout bleu qui venait de se dégager. La surprise a été le point de vue sur les Saintes et sur la Dominique…qui n’est pas si couramment accordée aux visiteurs.

La descente fut chaude…très chaude et à l’arrivée, en bas, nous avions mis beaucoup plus de temps à faire l’aller-retour que prévu. Nous avions faim et tous les restaurants étaient fermés. Arrivés à Trois rivières, au restaurant « Les cocotiers » (fermé lui aussi), nous avons été accueillis par le patron qui nous proposa de manger ce qu’il restait, avec son personnel et sa famille ! Un vieux rhum pour terminer le repas est un délice… surtout là-bas. Non seulement nous nous sommes régalés mais en plus nous avons passé un moment extra à discuter de tout et de rien, des vacances, des habitudes de vie locales et métro…bref, un endroit chaleureux, où l’on se sent bien et où l’on mange et boit divinement.

1-nousDeshaies

Le lendemain, à Deshaies, une première plongée avec Thierry et Didier de Piton Plongée, à la Note Bleue, nous a ravie. Ambiance du tonnerre, une gentillesse incroyable de tous les membres du club, des plongées en toute sécurité et détente où les bulles sont douces et les instants magiques.

Sur le bateau, après la plongée, pas de rupture avec le plaisir ! Ca papote, ça balance  les copains avec rires et planteur à l’appui : merci messieurs ! On reviendra. Et on est revenu ! 2 fois le lendemain, même si ce n’était pas prévu du tout ! Et re-formidable, sur 2 autres spots dans des conditions identiques à la première !

Entre temps après un peu de marche pour atteindre et admirer les chutes du Carbet, un retour au farniente pour se délecter d’un magnifique coucher de soleil de la plage de Grande Anse à Deshaies, guettant le rayon vert avec un sorbet coco bien appéréciable après ces journées bien remplies.

1-saintesLes Saintes

L’étape suivante fût un petit tour en bateau, direction les Saintes ! 35 minutes depuis Trois Rivières et le tour est joué. Et là encore : spectacle garanti.

L’arrivée au port est magnifique, des poissons volants nous accompangent le temps de croiser quelques plaisanciers et de s’amarrer. Il est possible d’y passer la nuit et de prendre le temps de flaner, le soir, alors que les touristes sont presque tous repartis. Y rester la journée peut être suffisant aussi lorsque le temps manque pour visiter le reste de la Guadeloupe…décidément, il faudra revenir une autre année…

Club de plongée, locations de scooters, balades à pied, plages sublimes, petits restaurants typiques où les spécialités sont tout aussi excellentes que sur Basse Terre ou Grande Terre… tout y est.

Direction le sommet : le fort Napoléon dont la construction dura un demi siècle et fut achevée sous Napoléon III en 1867. Il domine une des plus belles baies du monde. Tour à tour dédié à la défense contre l’envahisseur anglais, pénitencier au début du 20eme siècle puis prison dans laquelle furent enfermés les opposants au régime de Vichy, il est aujourd’hui un musée et un refuge pour les iguanes.

En fin de journée, la dernière baignade en mer du séjour sur la plage de Pompierre, aux Saintes, nous a livré un spectacle incroyable avec palmes, masques et tuba seulement… la nurserie. Autour d’une patate de corail à 10 mètres de la plage, des sèches juvéniles, poisson pierre juvéniles et autres demoiselles toutes petites…plus envie de sortir de l’eau.

Vers Bologne

Le lendemain, le trajet du retour s’entame après avoir fait une halte par la distillerie de Bologne. Sans doute celle que nous avons préférée. Quelques souvenirs à déguster et nous voilà repartis en direction de St François ou nous fîmes une dernière halte chez Yannick et Sophie avant de repartir, les yeux chargés de bulles, de couleurs et de rêves, vers l’aéroport de Pointe-à-Pitre direction Paris.

Vers Paris…

Les 8 heures de vol ne sont pas suffisantes pour se préparer moralement à passer de 34°c et du soleil à 5°c sous la neige à Paris Orly…histoire de reprendre pied dans la réalité sans trop attendre.

Ce voyage fut une merveille…les rencontres enthousiasmantes…les paysages magnifiques…les plongées fort douces et bien belles…
Il s’agit maintenant de planifier le prochain pour visiter tout ce que nous n’avons pas eu le temps de voir, tout en prenant le temps de savourer chaque moment, sans précipitation, tranquillement…

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